Où se perdent les pas que l’on ne tente pas, les mots que l’on n’écrit pas ?
Dans la salle des pas perdus de l’existence*
Tu ne perds pas que ton temps
Tes illusions et ton talent
Ce que tu croyais avoir appris
Et qu’il te faut derechef désapprendre
Tes préjugés raccrochés et tailladés
Ton latin, le baragouin de tes ancêtres
Remontent le fil des dalles
L’arborescence de tes hésitations
Glisse sur le marbre
Dehors il fait grand jour
Et tu rumines dans la pénombre
Tes pas perdus sous le quadrillage de la verrière
La veine des pas, le soupirail de ta mémoire
Traversent l’oblique d’un rayon d’ambre
La poussière en suspension lévite
Comme dans une église
Sans gravité
*Patrick. Laupin, l’Homme imprononçable