Décantation du ciel. Le ciel se décante et la terre grouille dans l’invisible. Le ciel ploie et se distille, la terre grouille dans ses trous. Les trous de la terre et le plein du ciel. Le plein du ciel déverse sa plénitude dans les creux et les béances de la terre. La terre creusée, la terre forée. Le ciel fore la terre, s’infiltre en elle, s’y dissémine. Dissémination céleste dans la terre dont les reliefs s’accentuent, se creusent encore sous le poids du ciel décanté dans l’invisible. Tout ça invisiblement, la terre et le ciel interpénétrés. L’imprégnation invisible du ciel dans la terre grouillante de décantation invisible. Innervée, irriguée, traversée, bouleversée. Le ciel s’emploie passivement à s’infiltrer dans la terre pour la faire grouiller et grouiller encore. La condition du grouillement de la terre réside dans la décantation tous azimuts, multidimensionnelle du ciel qui fore lui-même la terre grouillante, décantée dans l’invisible. L’invisible permuté quand permutent le ciel et la terre, quand le ciel finit par grouiller d’un grouillement céleste et que la terre décante elle-même la décantation du ciel déposé. Permutation des énergies céleste et terrestre de décantation et de grouillement qui s’annexent, s’arrogent réciproquement, se mêlent dans l’invisible. Invisibilité du ciel grouillant en décantation dans la terre inversée.