Lancés dans le soleil d’avril
derrière le couperet du printemps
la pierre poreuse du corps
et ses mots effigies chantent avec les oiseaux
Jour sans froncement du visage de verre
versant de la clairière
où la couleur change de cadence
netteté du toucher visuel
les tulipes primaires et les chevaux indigo
éclosent ensemble dans l’oeil
Sur le parquet du rêve nimbé de lune
descend la nappe lactescente
à la source d’un puits sans fond
la palingénésie d’une île en toi-même
La route de l’aube ouvre dans le ciel
Le levain des envies la volte des voyages
La suite nautique des ballets de mer
La musique de la langue hisse les voiles
Le grand foc des phrases quand la brise forcit