La vague s’élève au fond de soi
La même qui résonne sur la coque avec insistance
A petits clapotis de pensées.
Par le hublot au-dessus
Le mât oscille dans le bleu dressé
Les craquements du voilier vibrent dans la gîte
Les sons du sillage s’atténuent
Flotter dans les roulis miroitants
A l’horizontal de sa verticale
Se perdre dans l’ondulation de l’infini dos marin
Le gonflement de la houle équestre
Dans le renoncement à tout repère terrestre
A tout amer de convention
A toute amarre virtuelle
Se caler aux confins de l’évasion onirique
En humer la prégnance saline
Filage sur la nappe sulfurisée
Du chemin de mer
Rayon de soleil ou de pleine lune
Trace d’un cap sans table à carte
En bordant son écoute intérieure
Tendance du bateau ardent
A toujours remonter au vent
A la barre de ses préférences
La brise fraîchit
Abattre au creux de la vague
Quand le tangage croît
Passé le temps de demoiselle
A rêvasser allongée
Dans la cabine avant du Vagalam