Pinède de soi
Le pied s’imbibe de la soie de souvenirs
D’autres sols de pinède
La forêt landaise de Chiberta
Ravivée par la féérie de la foulée
Sur le doux tapis d’aiguilles,
Les craquements des pommes de pin
On en ramène toujours une à la maison
Que l’on dépose dans le panier de l’entrée
On se sent bien entre les pins
Dans le bruissement venté des branches
L’après-midi. On convoque une sérénité
Passée que l’on cherche à retrouver
L’ébauche d’une densité renouvelée
Alors que le premier moment d’intensité
S’est bel et bien émoussé dans un dégradé
De douceur arrondie, d’impressions
Paresseuses, qui se frayent au ralenti
-Ah, oui, tiens-
Dans l’entrevu trompeur du déjà vécu
La soie d’un passage outrepassé