Poème sans oripeau
« Je chante pour alléger ma petite existence
C’est le grand art » * (Nimrod)
Rédimant un vibrato la première rose est apparue
La patience du nuage est passée au-dessus, sans un mot.
Oiseau de coucher de soleil
Au milieu des feuilles de carottes
Le flamant rose sur ses pattes
En fanons de baleine bleue
Jazz dans les feuillages
Boeuf tumultueux des branches
Au diapason de banzaï
Un rythme argentin et végétal
Tournoie dans le soir clair
Le blé verdoie
Et le sol croît, le silence germe.*
Pas de biffure sans glaçure dans la voilure.
Le temps endure-t-il vraiment l’effort
Dans le réassort d’un jour sans jeûne
Au goût de fruit confit ?