Surfer la vague du silence
S’engouffrer dans le rouleau des mille gouttes
En dansant sur la corde oscillante de l’inattendu (J. Saramago)
Nul besoin de mise au point du ciel ce matin
La rosace des nuages sans précision
Efface le rose du rêve
Dans les feuilles cuivre du cerisier, le vent s’évertue à valser.
Deux mésanges sur les branches nues de l’abricotier surlignent l’heure du petit déjeuner.
Cariatides et titans de pierre
Allongés dans la poussière
Ne suspendent plus l’ère
Céruléenne.
De l’amphore des doutes
Ne demeure qu’un peu de vase
Un dépôt sableux
Où surnagent coquillages en miettes
Et patine de céramique bleue.
Le ruissellement des minutes ne bouchera jamais les trous du temps.
Tu peux tenter de t’insérer sans rien colmater.