« Parfois, quand j’ouvre les fenêtres, je crois voir les arbres sauter dans la chambre, tels des hommes bronzés, vigoureux, gauches dans leur vigueur, gênés devant ma pâleur, moi qui vis sans soleil, refermée sur moi-même. Et je me trouble. Je me sens très exercée, pénétrante, comme si je venais de faire mes gammes les plus dures à la harpe. Sur les murs sont encore accrochées des partitions obscures comme des peaux de bêtes ; alors je me hâte de sourire, de me justifier, j’invente un prétexte et vais à la cuisine, apporte le plateau, les verres, la grande cruche de cristal, laisse le tout sur la table ; la cruche est vide ; je ressors et entends les hommes restés seuls bavarder avec une simplicité merveilleuse, insoupçonnée, sans voir la cruche vide, le verre ébréché. Et soudain la nuit tombe (…) »
Le retour d’Iphigénie

 

Avec la petite clef de la lune
Je déverrouille tous les verrous
Salut.

Selon l’éclairage,
Matin ou soir,
Un mot change totalement.

Yànnis Ritsos