« Un jour je serai » de Cathy Ko, illustré par Yves Barré, éditions Donner à Voir.
http://www.donner-a-voir.net/auteurs/auteur_ko.html
Petit, j’étais exaspéré lorsqu’on me demandait ce que je voulais faire plus tard. Aucun métier ne me tentait. Je ne voulais rien faire d’autre que vivre, grimper aux arbres, nager, faire des ricochets dans les lacs et courir après une balle. Surtout pas travailler. Au sortir de l’adolescence, Bartleby devint mon idole, « I woult prefer not to, je préfèrerai ne pas (le faire) ». On peut dire que je suis resté fidèle à mes idéaux d’enfant. Après avoir bâclé une carrière d’instit remplaçant, je suis entré en retraite (retrait) à 56 ans.
Cathy Ko c’est tout l’inverse et au fond c’est un peu pareil. Dans ce livre elle voudra être tout ou presque, princesse, poétesse, infirmière, gestionnaire (d’étoiles dans les yeux ça va sans dire), dessinatrice, épilatrice, exploratrice, aviatrice, pollinisatrice et bien sûr cultivatrice, pompière, sorcière (comme les autres…), soldate et pirate ou pilote (pour aider les animaux à traverser les routes), architecte de rêves en colliers, en paniers, en papiers pliés avec dedans chaque fois tous les petits bidules qu’on se bricole pour tenir le malheur à distance respectable.
« Un jour / je serai chimiste // chimiste du bonheur // j’inventerai / l’élixir de la paix intérieure / et le vaccin contre le malheur // je ne les vendrai surtout pas // je les offrirai / simplement / à tous les passants / du monde ».