Je viens du tout-venant
d’une nuit déflorée d’une danse gitane
du nombril de la lune une fête silencieuse
d’une langue insoumise une bouche profonde
un clin d’œil balancé aux rides des rivières.
Je viens du tout-venant
l’escarpin des brigands les pantoufles des poètes
la rosée solitaire il se passe quelque chose
l’écho des voix amies la fumée nous prolonge
aux matins gris des écureuils des espérances
Je viens du tout-venant
au brillant de la mort à l’hôpital des jours
alignés pêle-mêle dans le n’importe quoi
oh surtout croyez-moi laissez sur le tapis
ce peu d’amour claquant au vent
de nos aveugles conneries
Je viens du tout-venant
habiter les fredaines les chansons les bouquets
frôlements de bonheurs mêlés à la misère.