Bonnefoy et Kellog rêvent de pain sur la planche de bois fendu

« La métaphore vaut en poésie
par cette capacité de déborder
son apport même
et donc son statut » (Yves Bonnefoy)

Toi ma salope
T’es encore allée traîner à la fac
Mais comme on a, rappelle-toi
Six stères de bois à refendre
J’ajoute au bol métaphorique
Quelques pépites de céréales craquantes
Avec des fruits
Bananes
Raisins
Noix de coco et pommes
Ainsi que quelques moutons
Qu’on a pris soin de bien compter
Avant de les intégrer
Dans le rêve de bois fendu.

(poème paru dans le numéro 6 de la revue Gros Textes – novembre 1993-)