Avec ce numéro, Gros Textes entame sa deuxième année d’existence. On abandonne la forme carnet à spirale pour le dos carré collé. On ne sait pas bien faire, on utilise de la colle à bois, ça tient pas trop mal si les pages sont bien taquées. On a l’impression d’un peu trop nous regarder le nombril, c’est courant dans le monde de l’art paraît-il. Le numéro s’ouvre sur une citation de Nanao Sakaki, très certainement piquée dans la superbe revue de Guy Benoît « Mai hors saison » :
« Pourquoi écrivez-vous ?…
– Parce que j’ai le nombril hilare. »
Dans ce numéro arrive un premier auteur qui ne fait pas partie de l’équipe, Stéphane Batsal. On ne le connaît pas. On a reçu ses poèmes par la poste. On existe donc.
« Je pose une main
Sur une feuille blanche
Et la nuit de lierre dans la peau des façades
L’eau à ma fenêtre rien d’autre
Dans ce sas
Que le dernier baiser du plafond
J’ôte vite ma main de la page blanche »
Je me suis demandé ce qu’il était devenu ce Stéphane Batsal et j’ai passé un bon moment sur son blog :
https://stbatsal.blogspot.com/