Le 20 décembre 1992 paraissait le numéro 4 de Gros Textes, toujours sur un papier recyclé très gris mais orné de plusieurs sérigraphies toujours réalisées par Sylvain Chouquet dans son logement de fonction de l’école de Sigoyer. Gros Textes a un an et tourne en rond. Pense au suicide mais préfère continuer à rigoler. « Où va Gros Textes ? A l’humour, à la ruade, à la nage… Il décide de vivre comme s’il avait cédé à la tentation de l’eau, de la corde, du comprimé, de l’arme à feu. « Le sens de l’inutilité théâtrale de tout » (définition que donnait Jacques Vaché de l’humour) lui barre le visage… Gros Textes s’en va sur l’eau des formes esthétiques comme un bout de bois recyclé radeau, une pincée de métalangage par-ci par-là, quelques ruades au sens incertain pour faire illusion… »
On se sentait proche de Xavier Forneret, écrivain excentrique capable des trouvailles les plus audacieuses et des pires niaiseries, on réservait deux pages de ses aphorismes pour faire illusion d’étoffer l’équipe.
« La mort apprend à vivre aux gens incorrigibles.
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Un parapluie ouvert est un beau ciel fermé.
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Les minutes d’hôtel sont des ailes sans oiseau.
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Le sapin dont on fait les cercueils est un arbre toujours vert.
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Le temps semble donner à l’homme une couche de boue.
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Au temps de Carnaval, l’homme se met sur son masque un visage de carton.
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Aimer, savez-vous bien
    ce que cela veut dire ?
C’est un pauvre bossu
    qui pleure et qui fait rire.
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Nous aurons beau faire, nous ne nous moquerons de la vie jamais autant qu’elle se moque de
nous. »