Oh combien souvent j’aimerais plus de démesure en moi.
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Nos écritures me font penser à ce bonhomme de neige,
des mots accolés pour donner une forme convenue
avec juste une touche qu’on imagine d’original,
une forme qui ne passera pas la saison.
Que dis-je, la semaine.
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Elles arrivent à m’émouvoir toutes ces belles personnes
certaines de réussir leur mirifique existence
sans voir les taches de moisissures
au cœur d’une illusion.
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Je n’aurais donc fait que naviguer sans boussole
entre un réel inventé et quelques fantasmes vécus.
Mensonges et vérités, apparences et certitudes
auront glissé sur ma peau inconsciente.
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Merce, v’là t’y pas que je me mets à être heureux.
C’est nouveau. Joyeux, détendu, souriant, guilleret.
Qu’est-ce que je vais bien pouvoir écrire maintenant ?
Je sens que ma carrière de poète (à peine lointainement ébauchée) est fichue.
Du coup je trouve le bonheur horrible et complètement déprimant.