Un grand merci à Jacques Morin pour sa note critique de mon recueil, parue sur le site de la revue Décharge

https://www.dechargelarevue.com/Yves-Artufel-Mots-d-amour-susurres-les-pieds-dans-le-fumier-Gros-textes.html

Ce recueil tourne obstinément autour de l’œuvre de Gérald Neveu, le maudit, le cabossé, le marcheur sans but qui accompagnait et veillait par ses poèmes sur les nuits d’errance de mes 20 berges.

Je me souviens un après-midi d’octobre 1997 avoir évoqué Gérald Neveu (et Louis Brauquier et Clovis Hughes) avec l’écrivain de polars marseillais Jean-Claude Izzo dans une librairie de Gap. Il me dédicaça ainsi un de ses bouquins : « Avec nos copains poètes, pour se sortir de nos galères et s’inventer quelques raisons de vivre dans les rues de Marseille… »

C’est de cela qu’il s’agit s’inventer quelques raisons de vivre et aussi passer outre la nuit.

Quelque part

Il est à genoux
pour qu’on ne le voie pas
Il est à genoux
une étoile sur chaque plaie
Sa voix se confond enfin
avec le ciel
un pauvre petit ciel
de ce monde
Il est à genoux dans le monde
près d’une table de cuisine
Quand vient la nuit il passe outre

 (Gérald Neveu)

En lisant Neveu à 20 ans, j’écoutais Jean-Louis Caillat. Mais qui se souvient de Jean-Louis Caillat?