Au printemps 1997, Gros Textes avait quelques longueurs d’avance sur l’actualité pour dénoncer les crimes pédophile de la curaille, grâce à Jégou dont je reproduis le début d’un article… virulent… flamboyant… du Jégou pur jus quoi :

« Ne pardonnez jamais à ceux qui vous ont offensé. Collez-leur des gnons. Rétamez-leur la fiole. Scalpez-leur l’arrogance. Entamez à coups de crocs leur prestance et suffisance. Vengez-vous ! Révoltez-vous ! Avant qu’ils ne vous emprisonnent ou exterminent pour délit d’aspiration et idéaux contraires et contrariants.

J’ai le souvenir gamin emboucaillé de grimeries et entourloupes d’esprit. À peine sorti du giron maternel, déjà rebelle et semeur de troubles, mes corps et âmes furent confiés aux choucas apostoliques chargés de me diriger vers les sentes enluminées de la bienséance et des stéréotypes moraux. À quinze ans, rage au ventre et poings crispés, j’aurais aimé pouvoir prendre les armes contre ces tortionnaires ensoutanés, dévots sournois, pervers de bénitiers, pédophiles agréés et blanchis de tous soupçons, planqués derrière leur aura de vœux de chasteté, qui, suant, bavant, haletant et bandant dans leurs calbutes rugueux, investis de leur mission sacrée, nous pelotaient avidement la cervelle tout en nous menaçant de sévices vachards si nous nous refusions à leurs jeux de paluches et fulminions tout rouge qu’ils finiraient un jour, lorsque nous serions grands, par payer au centuple leurs actions scélérates.

En ces années d’éveil et de découverte du monde adulte, j’ai rapidement compris de quel côté se trouvaient les chafouins et les salauds, et la voie que je devais prendre pour leur échapper. Je me suis juré que je demeurerais, et jusqu’à mon dernier souffle, l’hérétique, le mécréant, l’infidèle, le suppôt de personne, l’antéchrist, l’apostat, le relaps, le renégat, l’hétérodoxe, le dissident, l’irréligieux, le blasphémateur, l’incrédule, l’impie, l’irrévérencieux, le mortel irréductible acharné à pisser dru toute sa vie durant sur toute foi et endoctrinement prétendument salvateurs. Les années passant m’ont conforté dans ce choix d’engagement… »

Après il y avait une saillie du même tonneau pour dégommer l’armée.
Si on pense à tous ces beaux anarchistes qu’ont produits les écoles de curés, on leur pardonnerait presque, quand les écoles Montessori accouchent surtout de grands benêts shootés au développement personnel et à l’homéopathie qui me donnent juste envie de crever. Contradiction quand tu nous tiens…