Parfois un cheveux de la folie me saisit
dans les pages du temps, la glaise des fontaines.
Alors je l’invite à venir à la maison
ce cheveux de folie, pour trinquer aux amours
et au temps qui se perd, à celui qui s’efface,
ce temps qui range les amours dans une boite
et la boite en fer blanc dans une fusée folle
et la fusée folle de nos voix dans le ciel
et le ciel… là dehors à deux pas de chez moi,
de ce cheveux de la folie au bord d’un verre
comme un navire sur la mer imperturbable
qui vient avec ses goélands lécher les plages
d’un passé composé en commun, pour trinquer
aux embruns dans l’écume, les tartines d’échos
des corps écartelés comme bêtes traquées.
Une déchirure de mémoire, une étoile,
nous retend les méridiens et les nerfs malades.
La fatigue alors crève les yeux du poète
titubant dans son buisson d’épine, du poète
qui se surprend à versifier le mal de vivre,
mais son écriture se cogne à la figure
du prince de mes deux… sous-marins nucléaires

au bord de nos musiques
qui s’allument à voix basse
cherchant la vibration
des lèvres disponibles
pour trouver le chemin
d’un mirage un espoir
de ce rythme intérieur
qui tapisse la nuit
de belles envolées
où la révolte luit
comme un cri praticable
une feuille qui tremble
sur la branche éphémère
moi je vous parle émoi