Parfois on approche la lisière d’un sexe
ou le fond c’est selon le regard des chevaux,
la naissance des sources, l’éclosion des nuages,
un sexe ouvert comme une fleur de l’inconnu
toujours programmé pour noyer notre détresse
dans des mousses d’extases, des tulles de princesses,
dans des flocons d’instants toujours et à jamais
uniques et répétés toujours en sourdine
quand on ferme les yeux dans les plis de pensées
qui naufragent sur les vagues d’une marée
qui remonte à nos tempes. On s’écoute cracher
cent mille milliards de minuscules soleils.
Alors on se croit fort, on se sent supérieur.
Puis crédule on va visiter un autre sexe
où naufrager dans les plis d’une autre marée,
encore se penser supérieur et sublime.
Ainsi de suite de sexe en sexe avec enfin
après l’ultime voile, un éclair de conscience
qui suggère que peut-être les dés sont pipés.
C’est la giclée de solitude dans les dents
qui nous marque du fer rouge des renaissances
et l’on respire l’air des cimes, un parfum insoumis

entre des draps d’amour
où germent les ruptures
quand les violons s’échappent
des serments à la con
où s’éveillent aussi
les merveilleux envols
les soupirs délicats
les avalanches pourpres
cette joie indicible
qui dévale les pentes
du désir qui revient
entre des draps d’amour
aux fièvres dérobées
moi je vous parle émoi