« Peu m’importe.
Peu m’importe quoi ? Je ne sais : peu m’importe. » (F. Pessoa)

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Le sentiment d’être dans sa vie
comme dans des vêtements trop grands
Sentir des formes inconnues
tenter de rentrer dans ces vêtements
Essayer de décrire ces formes
qui sont comme des fenêtres
qui battent dans le vide
c’est aussi ça faire œuvre de poésie.

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On parle aussi bien de ces choses qu’on n’a pas vécues.
On y ajouterait même quelques touches de vérité.

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Monter jusqu’à ce col pour voir de l’autre côté des montagnes,
une autre vallée, d’autres sommets,
la trace très lointaine d’un autre monde vivant
avec ses routes, ses champs et ses maisons.
Monter jusqu’à ce col comme on va vers les autres…
Pour voir de l’autre côté.