Et se retrouver un soir de printemps
tout seul assis par terre parmi les arbres
d’une forêt millénaire
et se dire que tout est foutu
ou que tout n’est qu’illusion
ou que tout est n’importe quoi
inutile et futile
dérisoire et décevant
comique et tragique
et qu’au final et dans le fond
en dernier ressort et tout bien réfléchi
tout est très bien comme ça.
*
– Que faire de ce moment si particulier où l’on se prend à contempler, comme une révélation divine, un alignement de pots de confiture vides sur l’étagère d’un débarras ? Imaginer que ces pots, comme nous, attendent quelque chose et veulent nous en parler, qu’ils sont porteurs d’un message fondamental, un secret qui pourrait métamorphoser radicalement nos existences, bousculer nos destinées, chambouler nos habitudes, transformer nos rapports aux êtres, notre façon d’appréhender le monde et l’écriture, notre…
– Oui, calme-toi mon gars, ça va passer.
*
Le loup est un homme pour le loup.
…
En fait, ça ne veut rien dire.