De mon lit à la table
touché
puis retour au lit
puis jusqu’à l’évier
touché
retour au lit
puis jusqu’au jardin
touché
retour au lit…
C’est bien ce que je craignais :
Je suis un boomerang.

*

– C’est atroce, c’est horrible, c’est insupportable, mon amour, nous vivons de merveilleux, de sublimes instants ensemble.
– Mais alors pourquoi dire que c’est atroce ?
– Dans quelques années la seule évocation de ces instants nous plongera dans une terrible mélancolie.

*

J’ai inventé des tas de choses qui existaient déjà.

*

– Chacune de tes cellules porte en elle l’histoire de ta vie mais aussi celle de l’humanité toute entière, me dit-elle avec un doux sourire resplendissant et pénétré.
– Je suis entièrement d’accord, répondis-je, mais là il faut que j’y aille avant que ça ferme.