Je me souviens de Michel Bühler. Il est mort au début de cette semaine qui se finit. À la fin des années 70 nous
écoutions ses chansons avec quelques copains et copines dans nos ateliers caves. Il y avait chez lui ce côté anar à la François Béranger mêlée à une poésie tendre. Une guitare, une voix grave et du message, ça fait ringard chez les connards et la valetaille du pouvoir mais nous on aime bien. Et on retourne à la manif plus par devoir poétique et joyeux que par espoir, pour causer un peu entre frangines et frangins le temps que dure le chemin où l’on chemine entre personnages, la p’tite Élise, le vieil Émile et Madame Yvonne qui habitent tous les villages. Mon père, le boucher du village de Châteauroux-les-Alpes, adorait cette chanson…