Dans le numéro 91 de la revue Traction-brabant
On rêve de transgresser l’ordre des saisons et des pages
On regarde le lac et on tient par la main les champs de l’aurore
On vermillonne à langue sourde (comme si de rien n’était)
On enchérit on relance on rapproche jusqu’à comparaitre devant un sourire
et là on blanchit de la mèche bien sûr
On remarque un maigre gravier décoré d’orties et de crottes de chat
On cueille l’achillée millefeuille
On se recouvre de lichen avant de devenir humus
On avance dans une nuit sans rêves où le poème sème des lunes à l’envers
On se presse chez Sissi l’impératrice
On fait le ménage dans l’église
(on fait des rimes approximatives)
On court gaiement après son chapeau
On est prudent on ne traverse pas les voies quitte à rater l’être aimé
qui se tient toujours sur le quai d’en face
Et pourtant on n’est pas un héros pour autant
Le jour de l’incendie on se barre en courant

Au final il est tout ce qu’il y a d’humain ce numéro 91 de la revue Traction-brabant.

http://traction-brabant.blogspot.com/2020/12/numero-91-de-traction-brabant.html