Du mouvement et de l’immobilité des poires
Hé, les branches du poirier !
Oui vous !
Votre immobilité ce matin
a quelque chose d’inquiétant.
Vous ne voudriez pas bouger un peu
pour me rassurer ?

*

J’aurais connu ces jours où les passants dans la rue étaient devenus aussi évanescents que des ombres de fumée.

*

La place était libre, alors je me suis installé dans ce corps d’environ 1,70 m pour 60 kg et maintenant plus moyen d’en sortir.

*

Une seule étoile un peu plus brillante aperçue à travers le feuillage nourrit ce soir en moi un sentiment d’abondance, de plénitude, une puissance fragile qui déborde du tableau.

*

    Les départs approximatifs
En partant elle a esquissé un discret signe de la main
comme un message à jamais retenu dans cet instant
accompagné d’un air de piano très lointain
assourdis par les ans
évoquant des routes barrées
autant que l’éternité.